Emission du 25 mars 2025 en direct des couloirs du Ciel
Notre invitée ce soir est Anouck Genthon, violoniste.
Au programme :
Aẓǝl de Anouck Genthon (détails plus bas)
Ecoute de pièces :
28:17 Azal wane sembere
32:34 Bombino, imuhar
51:27 Scelsi, trio cordes (1958) 1 er mouvement
59:50 Kaija Saariaho, seven butterflies
1:18:15 Steve Reich, violin phases
1:39:46 Leila Bordrueil, past continuous
2:02:18 Maya Homburger, aria variation
2:04:55 Jurg Frey, paysage pour Gustave Roud
Au son et à la technique : Manuel Scalora et David Chamla
« En 2023 une nouvelle démarche créative à vu le jour à travers la composition de ma première pièce en solo nommée aẓǝl. Ce projet m’a permis de mettre en perpective mon travail artistique au travers d’un ancrage lointain lié à mon passé d’ethnomusicologue, dans la mesure où ce solo a pris sa source dans une recherche ethnomusicologique que j’ai menée de 2008 à 2011 au Niger et en Algérie sur la musique touarègue (Master 2 mention ethnomusicologie EHESS Paris). Lors de mon terrain de recherche à Niamey et dans la région de l’Azawad au Niger, ainsi qu’à Tamanghasset en Algérie, j’ai eu l’occasion de rencontrer des femmes musiciennes touarègues jouant de l’anzad, une vièle monocorde qui accompagne la poésie vocale traditionnelle. Le mode de jeu ornementé et le timbre sonore spécifique de cette vièle constituée d’une seule corde en crins de cheval, ont laissé une trace qui s’est imprégnée durablement dans ma mémoire, et agissant bien des années plus tard dans mon jeu instrumental au violon. C’est sur la base de cette imprégnation que s’est développé ce projet de création solo en retraçant et développant le jeu de cette filiation de ma posture d’ethnomusicologue à celle de musicienne, du son de la vièle à celui du violon. Ce solo pourrait ainsi se percevoir tant comme la résultante de cette filiation que comme son prolongement au coeur de mes propres accointances sonores actuelles. J’ai entrepris l’écriture de cette pièce par le support de mes archives personnelles, comme une tentative de traduction de ma propre trace mémorielle, en composant une forme musicale issue de ces différentes sédimentations. »