Episode 12 Hiroshi Harada Tribute by Léo
Léo a mis un ans avant de revenir mais c’est triomphant qu’il est de retour avec une selection parfaite autour du maître Japonais Hiroshi Harada.
Des morceaux mythiques et lancinant qui brillent dans une mer noire, le malaise n’est pas loin, le malsain non plus mais c’est un univers fantastique qui l’emporte sur l’angoisse enfantine sous jacente… Des ritournelles entêté laisse place à de fabuleux mirages et l’imaginaire s’embarque sur une route cinematographique mélancolique et ravissante…
N’ayez pas peur laisser vous bercer et parfois chahuté ces esprits ne sont ni bon ni mauvais prenez le temps de les laisser respirer en vous et il vous lieront d’amitié avec vos souvenirs refoulés vous en sortirez grandi promis !
Et pour couronner le tout Léo nous a écrit un petit article qui va avec ce podcast et qui vous incitera on l’espère a explorer le travail de ce fabuleux réalisateur.
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« Beaucoup de gens se débattent parce qu’ils sont exclus de l’expression de leurs désirs dans une société dirigée. Ils sont trompés et violemment opprimés. La réalisation de films est aussi une libération interne. »
« L’anime d’entreprise ne peut pas exprimer les problèmes des représentations humaines profondes et intime. Désormais, il n’y a pas d’autre choix que de le faire volontairement. »
« Je veux faire un travail qui donne envie aux gens qui voient des anime de faire une bonne société. »
Né le 13 juin 1962 dans la préfecture de Gounma. Dès le collège il commence à faire de l’animation avec une caméra 8 mm. Après ses études à l’Institut de design de Tokyo il rendre au studio Mates. Il y travaille comme dessinateur technicien pendant des années et participe à la création de plusieurs animé comme Doraemon, Olive et Tom etc.
Il quitte ensuite le studio Mates et se lance dans la production indépendante avec son studio Kiryuukan/Studio G 9. Il acquière une réelle célébrité en 1992 quand il adapte et conçoit quasiment seul « Midori », qui relève plus de la performance artistique d’immersion que de l’anime traditionnel. Il participe en 1994 à la biennale d’Orléans qui le revoie en occident puis à de nombreux festivals de films en Europe (Berlin, Paris, Suisse, Zagreb, Prague, etc.) ainsi qu’au Canada, Hong-Kong et bien d’autres. Jouant de malchance et coups du sort le film sera perdu puis retrouvé en parti puis finalement interdit de diffusion et d’exploitation commerciale par l’état japonais en 1999, pour contrer cette interdiction le film passe de 60 à48 minutes…
Ce que l’on peut voir dans le travail d’Hiroshi Harada, c’est la tragédie, le sentiment d’humiliation et de ressentiment d’une enfance qui ne peut être aidée. Mais il y a clairement catharsis. Cela commence par une émotion sourde, mais montre une vision radicale qui brise l’image du genre « anime », qui est particulièrement formelle et codifiée. L’animation peut fonctionner comme l’un des travaux de deuil importants dans la société moderne, nous aidant à transformer les pensées intérieures en représentations concrètes.
» Vous n’avez pas besoin de beaucoup de capitaux. Tout ce qui est dans la nature, y compris les biens de premières nécessité et les matériaux de peinture usés, les vêtements sales, les déchets, sont transformés en un outil de création sans fin. »
Hiroshi Harada est en outre un activiste anti-gouvernemental au Japon ou il prend position ouvertement contre les lois de renseignement, sécurité et liberté individuel. Il milite également pour la reconnaissance de la condition animale, pour la démilitarisation du monde, contre une société capitaliste en général. Cela lui vaut de la part du gouvernent japonais une grande sympathie ainsi qu’une interdiction de quitter le territoire japonais.
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