Et si, pour entreprendre le grand retour aux sources de la modernité musicale que nous propose cette année le festival Détours de Babel, il fallait se mettre en quête de l’essentiel, ce qu’à force de percevoir (trop) confusément on finit par ne plus entendre, et encore moins écouter, à savoir ces sons de la nature bien souvent noyés dans la grise uniformité citadine? C’est ce moment privilégié d’écoute, aussi active qu’attentive, qui vous attend samedi et dimanche prochains à l’Ancien Musée de Peinture, à 14H30 et 16H30… Alors fermez-les yeux et plongez, en famille ou entre amis, dans un monde faussement familier!

La prise de son naturaliste (ou field recording) offre à la musique électroacoustique une banque de données sonores exceptionnellement riche. Depuis quelques années, les audio-naturalistes, en véritables pionniers, partent en quête de l’inaudible. Micro-canons, paraboles, microcontacts ou hydrophones permettent chaque jour une exploration plus précise des sons que génèrent la forêt, la glace, les fonds sous-marins, l’intérieur des troncs, le monde animal ou végétal…

Dans la première partie de ce concert, un orchestre de hauts-parleurs délivre ces sons naturels à l’état brut, vierges de tout traitement en studio. Privés de nos repères, puisque plongés dans le noir, nous mesurons d’autant mieux le caractère inouï et surprenant des sons sélectionnés, qu’il s’agisse par exemple des sons produits par une vipère aspic ou de ceux générés par un étang.

La seconde partie nous fait découvrir des compositions réalisées à partir de ces sons de la nature. Au-delà du simple enregistrement, les artistes composent, organisent les sons, entrent dans l’écriture, portent une écoute poétique, retouchent les images sonores. De quoi émerveiller petits et grands…

Le Grand Orchestre de la Nature, conçu et « conduit » par Bernard Fort, c’est samedi 24 et dimanche 25 mars à 14H30 et 16H30 à l’Ancien Musée de Peinture

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