D’après l’Observatoire Internationale des Prisons, 96,4% des détenus sont des hommes et la moitié des personnes emprisonnées a moins de 33 ans. Plus de 80% ont un niveau inférieur au baccalauréat et plus de la moitié sont sans emploi avant l’incarcération. Malgré l’absence de statistiques ethniques, la sur-représentation des personnes issues de l’histoire coloniale ou de l’immigration dans les tribunaux et les prisons est documentée (on peut citer, entre autres, les travaux de Didier Fassin).

Nous ne sommes pas tous égaux devant les institutions de répression et de justice. Le racisme et le classisme sont-ils des dysfonctionnements de notre système pénal ?

Que serait un monde sans prison, ni police ? Un monde où la justice et la sécurité ne seraient pas déléguées à des institutions d’Etat mais pensées et prises en charge collectivement, par la communauté ?

En écho à la Quinzaine anti-répression organisée par le CAR38, Microondes reçoit Gwenola Ricordeau. Féministe et militante contre l’abolitionnisme pénal, elle est aussi professeure associée en justice criminelle à la California State University.

Une heure d’écoute et de discussion pour affranchir nos imaginaires de l’enfermement pénal.


 

Les extraits sonores :

Musique :

  • This is America de Childish Gambino
  • La Muchaha de No Azara
  • La Rage de Keny Arkana

Pour en savoir plus :

Gwenola Ricordeau : https://www.gwenolaricordeau.com/

  • Pour elles toutes. Femmes contre la prison (2019)
  • Crimes et Peines. Penser l’abolitionnisme pénal avec Nils Christie, Louk Hulsman et Ruth Morris (2021)